jlb photo bio sous-marine
Mollusques
117495 espèces vivantes. Certains auteurs indiquent même plus de 130 000. C'est le deuxième embranchement en volume après celui des Arthropodes.
Présence dans tous les espaces : maritimes, dulcicoles et également terrestres
Embranchements très diversifiés : 8 classes suivant les auteurs
Le terme mollusque, mollis = mou, vient du latin, mollusca nux, et fait allusion à une noix à coquille molle.
Les formes les plus simples de mollusques que l'on connaisse ressemblent à des vers.
Il est probable que ce soit des "vers" non segmentés, les plathelminthes, que descendent les mollusques. Cependant, contrairement aux plathelminthes, les mollusques possèdent une cavité ou cœlome, dans laquelle sont logés les organes, on y trouvera par exemple le cœur. Ce sont des cœlomates.
Chez les mollusques, le stade trochophore (stade larvaire) est suivi d'un autre stade larvaire : la larve véligère.
On parle de radiation adaptative car à partir d'un ancêtre commun, une grande quantité d'espèces à évolué. Ces classes ont un ancêtre commun. Ces espèces ont conquis le milieu marin où l'on trouve des mollusques dans les zones de balancements de marées, dans le milieu pélagiques, dans les substrats meubles (sables) ou durs (rochers).
Anatomie
Archetype de mollusque --> on distingue 3 régions.
La tête : elle n'est pas nettement différenciée chez tous les mollusques. Elle comporte la bouche, certaines fois les yeux ou des antennes.
Le pied : puissamment musclé, il sert au déplacement.
Le manteau : il recouvre l'animal et fabrique la coquille. Le repli du manteau forme une cavité, la cavité palléale.
Au niveau de la tête se trouve la bouche, elle contient une langue sur laquelle on trouve plusieurs rangées de petites dents : la radula. Cette langue est un peu comparable à
une râpe, et elle sert à prélever la nourriture en l'arrachant. L'alimentation varie suivant les mollusques: une grande partie est herbivore, et on rencontre aussi des carnivores, des
charognards et des mollusques filtreurs de plancton. Les mollusques possèdent un système digestif complet débouchant sur un anus.
Le système respiratoire est composé de une à plusieurs branchies. Les espèces terrestres possèdent un poumon unique.
La circulation sanguine est assurée par un, voire chez certaines espèces, deux cœurs. Le sang circule dans des veines, mais également dans des cavités, sortes de sinus provoqués par des
manques dans l'organisme des Mollusques. Le sang des Mollusques peut transporter beaucoup plus d'oxygène que le sang des vertébrés.
La reproduction est uniquement sexuée. Généralement les sexes sont séparés mais il existe de nombreux cas d'hermaphrodisme. Certaines espèces changent de sexe en vieillissant. La fécondation
est généralement externe, sauf chez les Céphalopodes et chez les espèces terrestres.
Les mollusques possèdent tous un système nerveux. Il peut être très sophistiqué comme chez les poulpes.
Embranchements très diversifiés
Huit classes suivant les auteurs
solénogastres :
réunissent 350 espèces. Ces Mollusques ressemblent à des vers. Généralement de petite taille, pas de coquille, la tête n'est pas distincte. Ce sont des espèces surtout connues en eau profonde. Elles regroupent de nombreux parasites qui broutent les tissus de Cnidaires ou de Bryozoaires.
caudofovéates :
vermiformes dépourvus de coquille, ils forment un petit groupe de 100 espèces. Animaux microphages vivent enfouis dans le sol. Ces deux groupes sont parfois réunis sous l'appellation d'Aplacophores. Cette terminologie, privative souligne l'absence de coquilles.
monoplacophores :
groupe d'une quinzaine d'espèces vivantes habite les grands fonds océaniques, de 200 m à 6 500 m de profondeur.
polyplacophores (chitons) :
du grec, poly- = nombreux, placo- = plaque, et phor- = porter. Il désigne des mollusques à coquille aplatie et munis de 8 plaques calcaires articulées. On en connait 900 espèces, le plus ancien fossile nous provient du Cambrien supérieur, il y a 510 millions d'années.
gastéropodes :
du grec: gastêr: ventre et podos: pied. Ce terme souligne le large pied sur lequel repose leurs viscères. On connait 103000 espèces de gastéropodes. C'est également un important groupe fossile dont le plus ancien spécimen du Cambrien supérieur remonte à 510 millions d'années
céphalopodes :
du grec, kephalê- = tête et -pod = pied. Il désigne des mollusques dont le pied, divisé en tentacules entoure la tête. On connait 730 espèces de Céphalopodes. Le plus ancien fossile nous provient du Cambrien final, il y a 505 millions d'années. Les Céphalopodes nous ont laissé un important registre de fossile, notamment avec les Nautiles et les Ammonites
bivalves ou lamellibranches :
mollusques aquatiques munis d'une coquille à deux valves. On connait 12 000 espèces vivantes, le plus ancien fossile remonte au début du Cambrien, il y a -530 millions d'années
scaphopodes :
du grec scaph- = vase creux et de -pod = pied. Ce terme désigne des mollusques dont le pied est contenu dans une coquille, allongée et creuse. On en connait 400 espèces. Le plus ancien fossile nous provient de l'Ordovicien supérieur, il y a 450 millions d'années.
Polyplacophores (les chitons)
poly = nombreux, placo = plaque, phor = porter
900 espèces environ essentiellement marines.
La coque dorsale est constitué de 8 plaques calcaires articulées entre elles. Ventralement, on trouve un pied large. La cavité palléale va former le sillon palléal autour du pied. Dans le
sillon on trouve les branchies.
Le chiton possède une gonade qui provient de la fusions des deux gonades primitives. Il reste deux conduits génitaux. La fécondation est externe et les sexes sont séparés.
Ils vivent fermement attachés au substrat dur grâce à leur pied très puissant, atlantique et méditerranée en eau peu profonde, principalement herbivores. Vie nocturne.
Gastéropodes
ce sont des mollusques caractérisés par un pied qui leur sert pour la locomotion. Ces animaux perdent leur symétrie bilatérale à la suite d'une torsion et un enroulement qui affecte leur partie dorsale.
On distingue :
- les prosobranches
- les opisthobranches.
prosobranches
du grec proso en avant et branch "branchie".
Ce groupe regroupe tous les gastéropodes marins à coquille. Ils respirent à l’aide de branchies situées à l’avant du cœur. Tête bien développée avec yeux + organes sensoriels ; bouche ventrale et antérieure avec radula adaptée (sorte de râpe à denticules durs dirigés vers l'arrière servant à dissocier les aliments) (herbivore/carnivore); sexes séparés et fécondation interne : œufs. Le pied sert à la reptation et porte le plus souvent une plaque cornée ou calcifiée, l'opercule, permettant de fermer la coquille une fois l'animal rentré.
Exemples : ormeaux, patelles, littorines, porcelaines, simnies, tritons, murex, vernets...
Le Triton géant (Charonia tritonis) est un mollusque gastéropode prosobranche pectinibranche de grande taille et à longue coquille spiralée.
Commun en Méditerranée, on le retrouve dans tous les océans chauds et tempérés du globe, ainsi que sur les récifs coralliens.(voir pdf de l'article çi-dessous Triton géant à Carnon)
Comme tous les mollusques, les tritons possèdent un pied ventral musculeux, souvent cilié, qui joue un rôle dans la locomotion. Ils ont un manteau qui enveloppe la masse viscérale dorsale et qui sécrète la coquille composée principalement de carbonate de calcium. La coquille de la plupart des individus est dextre, c’est-à-dire que son enroulement se fait dans le sens des aiguilles d'une montre lorsqu’on la regarde par le sommet. Les adultes peuvent atteindre une taille exceptionnelle de 25 à 30 cm.
Carnassier, il se nourrit de mollusques, de crustacés et d'étoiles de mer, qu'il tue avec son aiguillon venimeux avant de les digérer entiers. Il est notamment connu pour être un des seuls (et le principal) prédateurs de l'Acanthaster pourpre (Acanthaster planci), aussi appelée « couronne d'épines », espèce invasive d'étoile de mer venimeuse, prédatrice du corail.
Source : Wikipédia
opisthobranches
du grec opisthen, derrière, en arrière
Tous marins, ils possèdent généralement une seule branchie située à l’arrière du coeur. Cette disposition des branchies intervient suite à une détorsion que subissent les Opistobranches lors de leur développement. On distinguera deux ordres différenciés par la présence ou non de coquille.
Les tectibranches possèdent généralement une coquille bien visible, quoiqu’elle puisse être entièrement recouverte par le manteau. On y trouvera les lièvres de mer.
Les nudibranches sont démunis de coquille. Ils ont des papilles sur le dos : cerates nécessaires à leur respiration. Carnivores, ils rampent et se nourrissent d'éponges, de cnidaires, de bryozoaires.
Hermaphrodites, ils déposent leurs pontes dans un ruban gélatineux. On trouve les Doridiens, les éolidiens...
Pulmonés
du latin pulmo = poumon.
Ils perdent leurs branchies au cour du développement pour acquérir un poumon unique. Un premier ordre réunit les Pulmonés primitifs qui possèdent des yeux à la base des tentacules. Ce sont souvent des Pulmonés qui sont retournés vivre dans l’eau. On les rencontre essentiellement en eau douce. Un deuxième ordre réunit les plus évolués qui possèdent les yeux au bout des tentacules. Ex : escargots terrestres ainsi que les limaces.
Bivalves
ou Lamellibranches ou encore Pélécypodes
La plupart des bivalves sont des mollusques filtreurs, la tête se limite à la bouche et ils ne possèdent pas de radula. Ils se nourrissent de micro-organismes, essentiellement du phytoplancton ou de détritus. L'eau chargée de particules nutritives et en oxygène pénètre par le siphon inhalant. Elle est pompée par le battement des millions de cils des branchies. La nourriture triée par les branchies est acheminée vers la bouche puis digérée. Les excréments seront évacués avec l'eau de respiration par le siphon exhalant.
Ce sont des mollusques à symétrie bilatérale, dont le corps comprimé latéralement est enfermé dans une coquille formée de deux valves articulées dorsalement par une charnière taxodonte. Deux puissants muscles adducteurs, qui traversent le corps, s'opposent à l'action du ligament et servent à la fermeture des deux valves. Ces animaux respirent grâce à des branchies bien développées et lamellaires (d'où le nom lamellibranches). Le manteau sécrète la coquille. Le pied très musclé sert à l'enfouissement.
quatre groupes d'importance inégale :
Les Protobranches de proto- = premier et -branch = branchies. Bivalves les plus primitifs, branchies sont de simples filaments, n'interviennent pas dans la nutrition. Exemple : les nucules.
Les Filibranches de fil- = filament et -branch = branchies. filaments branchiaux reliés entre eux par des fils raides. formes très variables dans ce groupe.
L'intérieur de la coquille est généralement recouverte d'une couche de nacre. Ils vivent fixés. Exemples : huitres, moules, jambonneaux de mer ou libre, peigne, coquille saint-jacques.
Les Eulamellibranches de eu- = vrai, lamell- = lamelle et -branch = branchies. Les branchies forment de véritables lamelles reliées par des tissus. Exemples :
coques, praires, palourdes, tellines, benitiers, couteaux.
Les Septibranches de sept(um)- = cloison et -branch = branchies. Les branchies sont séparées de la cavité palléale par une cloison: le septum. Ce groupe réuni
des espèces qui vivent à grandes profondeur.
Céphalopodes
du grec, kephalê (tête) et pod (pied).
Ce sont des mollusques à symétrie bilatérale dont le bord des pieds sont transformés en tentacules entourant la tête. La coquille est plus ou moins inconsistante (os de la seiche, plume du
calmar). Ces animaux possèdent deux ou quatre branchies. Les céphalopodes disposent d'une poche en relation avec les glandes salivaires, très développées et s'ouvrant sur le rectum. Cette poche
dite poche au noir produit de la mélanine (thyrosine oxydée) en suspension dans un liquide (encre). Les tentacules des céphalopodes sont plus ou moins couverts de ventouses. Ils se propulsent par réaction grâce à un siphon.
De nombreux Céphalopodes ont la capacité de changer de couleur et de s’adapter à l'environnement grâce à des cellules spécialisées : les chromatophores contrôlé par le système
nerveux avec le biais des informations données par les yeux. Relâché l’animal fonce et contracté il est clair. Cette faculté est également employée chez les seiches et les calmars lors des
parades nuptiales.
Les sexes sont séparés et la fécondation est interne, le mâle dépose ses spermatozoïdes à l'aide d'un tentacule spécialisé (l'hectocotyle) dans la cavité palléale de la femelle. Les femelles
pondent des oeufs qui sont accrochés sur différents supports, algues, éponges, gorgones ... Les petits ne passent pas par des stades larvaires et ressemblent à leur naissance aux adultes en
miniature.
Décapodes : 10 tentacules, pourvus d'une coquille interne (sèche, calamar)
Octopodes : 8 bras, pas de coquille (pieuvre, ...)
Source documentaire
http://www.mer-littoral.org
http://www.scienceaction.asso.fr/Archives-La-chronique-de-Gerard-BRETON-n%C2%B04---L%E2%80%99evolution-chez-les-mollusques---Mai-2006-98.htm#.VKau_C86tEQ
http://www.biodeug.com/l3-biologieanimale-chapitre4-2-coelomates-mollusques/
Photos : Jean-Luc Beaud
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